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tsi-na-pah

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  1. Et le vainqueur est... À la latitude de l’estuaire de la Loire, Edmond de Rothschild et Banque Populaire ont viré à tour de rôle, à une heure d’intervalle entre une et deux heures dans la nuit. Cap à l’est, toute ! À 8h ce jeudi matin, le premier, crédité d’une avance de 27 milles pointe désormais à 320 milles de l’arrivée, en route directe. Le sprint final est lancé pour les deux équipages. Ils progressent dans un vent de nord-nord-est d’une quinzaine de nœuds en direction de Concarneau qu’ils devraient rallier en un seul bord en incurvant progressivement leurs trajectoires vers la ligne d’arrivée à mesure que le vent basculera à gauche. Le pied au plancher, une course de vitesse pure à près de 30 nœuds est engagée sur une mer plus lissée. En approche de l’arrivée, ces deux géants, qui dépassent une fois encore leurs prévisions de vitesse dans ces conditions, repoussent les limites du vol au large à une allure proche du vent. Au maximum de leur potentiel, ils” bombardent”, ou plutôt ils” tartinent” comme le veut le jargon. Pour l’heure, Charles Caudrelier et les siens possèdent un léger avantage sur l’équipage de Banque Populaire. Mais tout reste à faire à des vitesses au maximum des performances où les écarts se font et se défont en un rien de temps. Les douze marins de ces deux trimarans Ultim sont attendus à partir de 18h30 pour se départager sur la ligne d’arrivée du Finistère Atlantique – Challenge ACTION ENFANCE, en baie de Port-La Forêt. Après une remontée au louvoyage mercredi, qui a vu les trajectoires des deux premiers bateaux se rapprochées après s’être nettement écartées, Maxi Edmond de Rothschild et Banque Populaire XI ont poursuivi leur route au nord cette nuit avant de virer vers 5h, cap à l’est en direction de Concarneau. On les retrouve ainsi, en ce début de matinée, positionnés à la latitude de Nantes et entre le 12ème et 13èmeouest. Ils progressent au reaching (vent de travers) à vive allure, à 30 nds de moyenne sur les 4 dernières heures. Après avoir été très proche cette nuit, Maxi Edmond de Rothschild distance désormais Banque Populaire de 27 milles grâce à un virement effectué plus tôt en fin de nuit, lui permettant d’accroitre sa vitesse de progression de 5 nds, pour passer de 25 à 30 nds. Les deux autres bateaux, Sodedo Ultim 3 et Actual Ultim 3 sont toujours distancés, avec 210 milles de retard sur le premier pour Sodebo et près de 300 milles et plus de 12h pour Actual. Au cours ce cette journée, les deux premiers vont progresser dans une situation météorologique fiable mais propice à un vent très variable en direction et force. Cela est dû à l’évolution de la dorsale sur les îles britanniques, qui va engendrer un desserrement puis un resserrement du gradient de pression dans leur route vers le sud de la mer d’Iroise jusqu’en fin d’après-midi. Dans ce contexte, les allures pourront ainsi fortement varier sur le plan d’eau, entre le près (vent de face) et le reaching (vent de travers). Chronologiquement, ces deux bateaux vont continuer de progresser babord amure à fortes allures jusqu’en fin de matinée, avec des vitesses dépassant les 32 nds jusqu’à 10h avant de baisser vers 25 nds. Ensuite, avec la baisse partielle du vent cette après-midi entre 10 et 15 nds, les vitesses de progression se stabiliseront autour de 25 nds, dans un bord au reaching qui les amènera au large de la pointe sud du Finistère. A ce moment, le vent se renforcera temporairement au nord-nord-ouest à près de 20 nds avec des rafales entre 25 et 30 nds. Passer ce brusque changement, le vent faiblira rapidement derrière pour les derniers 30 milles à l’approche de l’arrivée à Concarneau. Il tournera au nord pour 10 à 15 nds, avec des rafales entre 15 et 20 nds, avant de tomber en fin de soirée au nord-nord-est pour 5 nds. L’arrivée des premiers, envisagée à partir de 21h, s’opérera dans des conditions idéales d’assez petit temps sous une mer belle et un soleil couchant des plus agréable. Compte tenu de l’écart actuel entre les deux premiers, et la prise en compte d’une situation fiable sans véritable risque de dérive, Maxi Edmond de Rothschild devrait franchir la ligne d’arrivée en tête. Mais qui sait, tout événement imprévu peut modifier ce classement. www.www.ultimsailing.com/finistere-atlantique-challenge-action-enfance/ Cap sur l'étrave !
  2. Une trajectoire tricotée en escalier Depuis le passage hier de l’île de Santa Maria aux Açores, la flotte Ultim du Finistère Atlantique – Challenge ACTION ENFANCE poursuit sa remontée vers Concarneau. Au près, au rythme des virements de bords, les routes ont divergé. À commencer par celles empruntées par les deux bateaux de tête, qui pour la première fois depuis le début de la course ont suivi des options différentes pour rejoindre la latitude du cap Finisterre. Un divorce sur l’eau de courte durée, puisqu’à la mi-journée ces deux inséparables avaient déjà repris leurs bonnes habitudes : au contact, en mode course de vitesse pure à plus de 25 nœuds de moyenne. Chassez le naturel, il revient au galop pour attiser le suspense sur cette fin de course qui redouble d’intensité à mesure que ces deux grands animateurs de la tête de flotte progressent vers l’arrivée. Ils sont attendus à Concarneau, demain jeudi, à partir de 20 heures. Dans quel ordre ? Impossible pour l’heure de dire lequel des deux équipages décrochera la victoire. Une trajectoire tricotée en escalier, rythmée par neuf changements de bord sur les dernières 24 heures pour le Maxi Edmond de Rothschild ; une route plus directe avec un deux virements du côté de Banque Populaire… Et au bout du compte, deux bateaux qui se retrouvent très proches après s’être séparés. Pour de nouveau pointer à quasi égalité dans le travers du cap Finisterre. « On a passé une nuit à tirer des bords, à jouer avec le vent, à faire avancer le bateau face au vent et la mer dans des conditions assez variables. Cela demande de la concentration et cela occupe les quarts. Banque Populaire XI nous mène la vie dure. C’est la première fois depuis deux-trois ans qu’on a un concurrent qui nous pose autant de problèmes. Cela nous a obligés à nous surpasser, mais on est assez ravis de cette confrontation, » témoigne Charles Caudrelier, joint en direct en fin de matinée.. « C’est loin d’être fini ! » Des propos qui font volontiers écho aux mots reçus de Ronan Lucas à bord de Banque Populaire, où l’adrénaline de la compétition au meilleur niveau de performance l’emporte aussi « La remontée vers Concarneau se passe très bien jusqu’à maintenant. Ce matin, on a un peu de mer, on marche entre 25 et 30 nœuds. Cette nuit, on a moins bien dormi, mais le bateau nous apporte beaucoup de satisfaction. Il est nickel, c’est une grande fierté pour toute l’équipe qui a été au top pour le préparer au mieux. Il nous a causé zéro souci depuis le début de la course. Pourvu que ça dure, parce que c’est loin d’être fini ! » Rien n’est effectivement joué entre ces deux bateaux que les routages ont bien du mal à départager sur la ligne d’arrivée qu’ils devraient rallier à partir de 20 heures demain. Rappelons que 38 secondes séparaient ces protagonistes à la première porte ACTION ENFANCE Canaries. À bord de Sodebo Ultim 3, en troisième position, Nicolas Troussel, convient qu’il est difficile d’imaginer revenir sur ces leaders qui bénéficient de l’émulation de leur confrontation pour tirer la course par devant. Pour autant le plaisir de découvrir la régate à bord d’un géant des mers s’apprécie à sa juste mesure. D’autant plus pour ce bizuth qui raconte : « je fais de l’Ultim depuis trois semaines ! Je découvre plein de choses sur le bateau, avec un bel équipage et une super équipe derrière. On est un peu tout seul au milieu entre les deux bateaux de devant et Actual un peu derrière. On essaye de faire notre course au mieux et de grappiller quelques milles sur les premiers. On cherche à trouver du vent et à tirer les bons bords, car il y a des bonnes bascules de vent dont on espère bien profiter. » Plus en arrière, le challenge est de taille aussi pour Actual Ultim 3 où l’alchimie du collectif fonctionne à bord d’un bateau qui progresse aujourd’hui dans des vents moins soutenus. Bien entouré par un équipage aux compétences complémentaires, Yves le Blevec continue de s’enrichir des talents qui l’accompagnent, à l’image d’Anthony Marchand, d’Alex Pella, et de Jean-Baptiste Le Vaillant. Autant de valeurs ajoutées pour progresser en solitaire dans une logique de transmission et de partage d’expérience. L’humour légendaire du mediaman Ronan Gladu et la fraîcheur de la jeune Amélie Grassi font le reste pour rappeler que la course Finistère Atlantique – Challenge ACTION ENFANCE dont le niveau sportif n’a jamais été démenti, réunit aussi tous les ingrédients d’une formidable aventure humaine à bord de bateaux d’exception. Après Sodebo Ultim 3, attendu en fin de matinée de vendredi à Concarneau, le quatrième bateau devrait couper la ligne vendredi en fin d’après-midi. www.www.ultimsailing.com/finistere-atlantique-challenge-action-enfance/
  3. « ... LES BRIOCHETTES PÉPITES DE RONUS » Amélie Grassi - la skipper du Class40 La Boulangère bio - dispute la Finistère Atlantique - Challenge ACTION ENFANCE à bord d'Actual Ultim 3. Elle répond aux questions de l'organisation. Les paysages aux Açores C’était top les Açores de jour hier. Sur ce genre de parcours, c’est toujours un bonus sympa de pouvoir admirer les îles au passage. J’y reviens dans 3 semaines en vacances… belle mise en bouche ! Les conditions Nous débutons une longue remontée au près vers Concarneau. Pour l’instant les conditions sont clémentes nous évoluons dans 12-20 noeuds de vent environ et la mer est plutôt plate. C’est très instable, il faut réguler en permanence en fonction des nuages. Demain le vent se renforcera un peu et la mer sera sûrement moins agréable mais rien de trop fort en perspective. La gestion de la fatigue Entre les vitesses élevées du bateau et le rythme soutenu à bord, forcément nous tirons sur les organismes. Mais en équipage, on parvient quand même à bien gérer le repos de chacun donc nous ne sommes pas cramés ! Le rire de Ronan Gladu, on en redemande ! Nous allons faire de notre mieux pour vous envoyer un peu du rire légendaire de Ronus (même si sa spontanéité ne permet pas toujours de choper l’enregistreur à temps !!!) La musique à bord Pas de playlist collective à bord même si nous sommes 2 ou 3 à écouter de la musique dans nos oreillettes. Quelques titres qui m’accompagne en mer en ce moment : Per due che come noi (Brunori Sas), La Quête (Orelsan), La canzone di Marinella (De André), Candide Crush (Therapie Taxi)… variable en fonction des conditions météo ! Côté anecdotes de vie à bord ~ Jean-Bapt (Jean-Baptiste Le Vaillant) s’amuse à cacher les briochettes pépites de Ronus, briochettes généralement mangées avant que ce dernier ne parvienne à les retrouver (je pense avoir deviné par qui mais je n’ose pas balancer avant l’arrivée, il reste quand même 3 jours de près il faut maintenir la bonne ambiance à bord 😄). Ronus est persuadé de ne savoir ni ranger ni chercher, c’est moche ! ~ Antho (Anthony Marchand) a essayé de se doucher aux Açores mais apparemment l’eau était trop froide. Il a crié très fort et s’est rhabillé encore savonné. Pour nous c’est chouette il sent bon, de son côté ça a l’air de gratter un peu ! ~ Au passage des Açores c’était sympa, 3 petits bateaux à moteurs sont venus à notre rencontre « Ont-ils fait le pari de jouer un routage optimal pour aller chercher la bordure forte de la dépression espagnole ? Ont-ils volontairement appuyé dans des conditions légèrement plus engagées pour tester le bateau dans des conditions plus fortes ? Les questions sont nombreuses et les deux options restent proches en termes de résultat, » analyse Gildas Morvan. Au-delà, il explique que deux options se distinguent : l’ascension en escalier du Maxi Edmond de Rothschild et une montée plus directe pour Banque Populaire, les deux géants progressant dorénavant tribord amures, cap au nord. « Ils vont chacun chercher leur dernier point de virement pour rejoindre Concarneau, » ajoute le directeur de course. Les prochaines heures en diront plus sur le dénouement de ce scénario qui préserve le suspense. Rien n’est joué et la régate redouble d’intensité alors qu’il reste moins de 800 milles à courir en route directe pour rejoindre l’arrivée www.www.ultimsailing.com/finistere-atlantique-challenge-action-enfance/
  4. le près peut être « plaisant » Si les jours se suivent et ne se ressemblent pas sur la Finistère Atlantique - Challenge ACTION ENFANCE, une constante persiste avec deux bateaux qui ne se lâchent pas et progressent à quasi égalité dans toutes les conditions rencontrées et sous toutes les allures. Ce mardi à la mi-journée, le Maxi Edmond de Rothschild et Banque Populaire se tiennent toujours en une poignée de milles. « Nos petits camarades de Gitana ne sont pas très loin. La bagarre version match race au milieu de l’Atlantique continue de plus belle, » confirme ce mardi midi Armel Le Cléac’h. À bord de Banque Populaire, il a mis le clignotant à droite pour enrouler, la nuit dernière, l’île de Santa Maria. Il progresse depuis, bâbord amures, en direction de la pointe sud-ouest de la péninsule ibérique dans un vent de nord-est d’une douzaine de nœuds. Après Actual Ultim 3 qui s’est acquitté à son tour à 13h56 ce mardi – une douzaine d’heures après le leader le Maxi Edmond de Rothschild -, du passage de la porte ACTION ENFANCE Açores, toute la flotte progresse désormais sur la route retour vers Concarneau. Cela pourrait être la dernière ligne droite. Mais comme annoncé depuis le départ, c’est bien au louvoyage dans des vents contraires, que se poursuit désormais la course qui prend au quatrième jour une toute autre tournure. « Après avoir navigué avec une mer belle, les marins vont subir progressivement des conditions beaucoup plus inconfortables. Avec un vent très instable en force et direction, piloté par l’anticyclone au sud-ouest de l’Irlande et une dépression orageuse au sud de l’Espagne, les conditions seront de plus en plus fortes en direction du cap Finisterre, » explique de son côté Pascal Scaviner de Météo Consult. Du plaisir dans le près ? Place donc au près, encore du près et toujours du près jusqu’à l’arrivée. Pour autant, à bord des équipages qui repoussent les limites du vol, la course pourrait néanmoins donner lieu à une remontée dans des vents contraires propices encore et toujours à de belles et franches accélérations. « Ces bateaux sont capables aujourd’hui de naviguer jusqu’à 30 nœuds à une allure proche du vent. Ils abattent un tout petit peu et ils se calent sur un près océanique très rapide qui leur permet de décoller. On voit que cet après-midi, ils progressent déjà à 25 nœuds de moyenne sur quatre heures, c’est dire que les pointes à 30 ne sont pas exclues. Dans le cadre de cette course en équipage, ils peaufinent tellement les réglages qu’ils vont tirer le maximum de ces 48 heures de course au près pour pousser très loin les bateaux dans le vol, » analyse le directeur de course, Gildas Morvan. Des propos qui trouvent un large écho dans les rangs de la flotte, comme l’illustre Thomas Rouxel, à bord de Sodebo Ultim 3. « On découvre énormément de choses dans les réglages. Il s’agit de nous adapter aux nouveaux foils qu’on a installés cet hiver. Avec ces nouveaux appendices, on arrive à décoller plus tôt. Ça nous permet de mieux traverser les transitions. On espère aussi en profiter sur la remontée vers la Bretagne. C’est hyper intéressant, on progresse de jour en jour, » confiait ce matin ce barreur-régleur engagé aux côtés de Thomas Coville, qui trouve désormais que le près peut être « plaisant ». Preuve s’il en est que ces géants de mer n’ont sans doute pas fini de révolutionner la navigation à la voile. À la recherche des bons bords sur une route nord Dans ce contexte, pas étonnant que les équipages privilégient très tôt une route nord, à l’image du Maxi Edmond de Rothschild qui vient d’enclencher, sur les coups de 16h, un premier virement. « Compte tenu du coup de vent et de la mer forte prévus demain mercredi près du cap Finisterre, les marins devraient opter dès ce mardi pour une route nord moins risquée, dans des conditions plus maniables, » justifie de son côté le prévisionniste de Météo Consult. À bord d’Actual Ultim 3, le jeu reste ouvert sur la route retour vers l’arrivée. « Notre objectif va être de soigner le plus possible notre trajectoire et de trouver le bon compromis au regard des différentes options qui nous emmènent dans du vent plus ou moins fort. La discussion va se placer à ce niveau-là : à savoir jusqu’où se placer dans les jours de près qui nous attendent entre Santa Maria et Concarneau. On a l’avantage d’avoir un bateau qui marche bien au près. On va essayer de trouver les bons bords sans pour autant se positionner par rapport à nos petits camarades, » déclare Yves Le Blevec. Vol ascensionnel ou louvoyage sensationnel ? Une chose est sûre, un nouvel épisode de la course débute aujourd’hui, à 48 heures d’une première arrivée estimée à partir de 16h jeudi… Là-haut à Concarneau. www.www.ultimsailing.com/finistere-atlantique-challenge-action-enfance/
  5. "C’EST COMME À LA MONTAGNE ! " « Nous terminons la deuxième portion du parcours, en approche des Açores que nous allons contourner dans les heures qui viennent. Nous n’avons pas beaucoup de vent pour le moment. Il fait nuit, il n’y a pas du tout de lune, c’est une vraie grosse nuit noire. On a mis en gros 24h pour traverser entre les Canaries et les Açores, on n’avait pas vu un bateau depuis les Canaries mais là, en approchant des Açores, on voit des feux de pêcheurs apparaître. Donc il y a encore de la vie sur terre, c’est une bonne nouvelle ! En approchant des Açores, on est tombé dans la molle, il n’y a que 8-10 nœuds actuellement alors qu’on avait fait le début de la traversée rapidement à plus de 30 nœuds de moyenne. On vient de changer de voile pour en mettre une plus grande. Il y a de l’activité sur le pont pour essayer de rester rapide malgré tout. Il y a quatre personnes sur le pont. Moi, je vais bientôt aller me coucher. Les troupes sont en forme, l’ensemble de l’équipage a bien respecté ses rythmes de quart, sauf Thomas et moi, on a un peu dérogé à nos règles de fonctionnement depuis la nuit dernière. Thomas est resté éveillé longtemps au passage des Canaries pour contourner Lanzarote avec les accélérations de vent fort, les manœuvres etc. Je l’ai laissé dormir ensuite ; et maintenant, nous allons reprendre notre rythme de quart. Nous sommes concentrés, on essaye de faire avancer le bateau. On découvre énormément de choses avec tous les réglages qu’on doit adapter avec les nouveaux foils. On a beaucoup profité de ces améliorations sur la descente vers les Canaries car le vent était assez léger. Avec ces nouveaux foils, on arrive à décoller plus tôt. Ça nous permet de mieux traverser les transitions, comme le dévent de Madères. On va beaucoup en profiter sur la remontée vers la Bretagne puisque ce sera au louvoyage, au près, et on a vu qu’on était capable de décoller et de voler à ces allures, ce que l’on était pas capable de faire l’année dernière. C’est hyper intéressant, on progresse de jour en jour et l’ambiance est très bonne. Sur ces 24h de reaching, on a mis beaucoup le pilote automatique parce qu’il barre très bien à ces allures. Ça nous a permis de bien nous reposer aussi. Pour le moment, tout va bien. La remontée s’annonce moins drôle que la descente, c’est comme à la montagne ! Et comme souvent en bateau, c’est plus sympa de faire du portant que du près. On va quand même prendre du plaisir, on va quand même voler. Stratégiquement, il va y avoir des coups à jouer, c’est sûr, il y en a tout le temps ! Maintenant, il n’y a pas de grosse option à prendre, il y a un couloir de vent qui accélère au cap Finisterre et une dorsale sur la gauche, dans le Nord-Ouest du cap Finisterre. On va remonter entre ces deux zones-là. Il y aura pas mal de manœuvres. On devrait mettre environ deux jours pour atteindre la Bretagne. On pense avoir un peu de vent, ça ne va pas être “que” les vacances non plus ! » Thomas Rouxel, équipier à bord de Sodebo Ultim 3 www.www.ultimsailing.com/finistere-atlantique-challenge-action-enfance/
  6. « LE PASSAGE DES ÎLES, C’ÉTAIT SPORTIF ! » Franck Cammas : “C’était sportif il y avait quand même du vent jusqu’à 24/25 nœuds dans l’accélération. Il fallait arriver au portant avec le J0, empanner, rouler et repartir au reaching sous J3 donc il y a eu pas mal de changements de voiles, de transitions. Par contre ça s’est fait vite, il n’y a pas eu de zone de dévent trop marquée. On était bord à bord avec Banque Populaire, c’était une vraie régate au contact même si c’était la nuit et qu’on ne voyait que ses feux. On n’a pas vu l’île non plus, mais c’était un beau passage ! Morgan Lagravière : “C’était tonique, des conditions bien engagées, assez variables avec l’accélération du relief, c’était plutôt intense ! Après ça j’ai bien dormi. C’est quand même assez exceptionnel sur ces bateaux-là d’avoir autant de proximité avec un concurrent au bout de trois jours de course. Un passage comme ça, c’est un moment assez unique. On s’est relayés à la barre avec Franck, on a fait des pointes à plus de 40 nœuds, avec peu de lune, peu de repères visuels, c’est toujours un peu stressant et engagé. Mais c’est du bon stress et du bon engagement ! Il y a une petite frustration de ne pas être ressorti devant Banque Populaire mais ils ont été meilleurs que nous sur la trajectoire. Ça restera un bon moment, un bon souvenir et la course est encore assez longue ! » www.www.ultimsailing.com/finistere-atlantique-challenge-action-enfance/
  7. MATCH RACE LE LONG DU PORTUGAL Avec des vents portants, les marins ont pu descendre l’Atlantique à vive allure dans la journée de samedi avec des pointes à 40 nœuds de vitesse dans une mer pas encore trop formée. Après un empannage samedi après-midi pour se rapprocher des côtes ibériques, le vent a forci la nuit dernière au large des côtes portugaises. Avec une mer agitée à forte, les marins ont perdu un peu de vitesse mais la progression restait rapide avec des vitesses proches des 30 nœuds. Au petit matin, les 3 premiers Ultim se livraient à une véritable bataille à la latitude du détroit de Gibraltar. Charles Caudrelier et son équipage sur Maxi Edmond de Rothschild ne devançait Banque Populaire XI que de 6 milles et Sodébo Ultim de 22 milles à 9h00 ce matin "Depuis qu’on a quitté le Finistère, sous un soleil radieux (évidemment!), il fait gris. Mais un vrai gris, bien austère, plombant, limite oppressant… Et en tant que Brestois, je m’y connais en nuance de gris ! Je croyais que c’était la canicule en Europe ? Ici c’est surtout la « caniPULL » !! Depuis hier et surtout cette nuit, nous sommes dans la « brise » comme disent les professionnels : ya du vent quoi ! Toute l’équipe est à bloc pour tirer le meilleur profit de l’Ultim Actual et ça envoie, avec le compteur qui s’affiche régulièrement en rouge écarlate, au-dessus de 40 nds ! C’est grisant, hallucinant mème d’enchaîner les heures à cette vitesse ! Mais la tension augmente d’autant plus sur le bateau et les marins : la dérive centrale chante, siffle en continu, voire elle hurle à la mort en fin de surf… ça tombe bien, nous dormons autour d’elle entres deux quarts ! (2 poufs de repos sont carrément adossés au puit de dérive : un oreiller siffleur en gros). Franchement, le niveau sonore à l’intérieur de la coque est à la limite du supportable. Et puis, il y a cet incessant « coup de raquette » : le bateau vole sur ses foils, qui ont tendance à «déraper » (glisser de travers en gros) et les safrans corrigent ça instantanément, ce qui donne des acoups gauche/droite permanents: on ne tient pas debout ! Forcément nos 2 chefs de quart, Yves et Antho, dorment très peu. Ils sont là, de tous les instants, pour distiller conseils et technique pour tirer le maximum du bateau. Et on est à la limite… Par exemple, pour choquer l’énorme gennaker, il faut être trois, pour soulager le winch qui est clairement sous-dimensionné à ce moment là C’est un peu décevant, à chaque pointage, de voir le match se jouer juste devant nous, alors que l’on donne tout. Mais le moral et la cohésion d’équipe sont au top, on ne lâchera rien ! Bientôt les Canaries, et peut-être le retour du soleil et de l’Ultim Actual ?" Ronan Gladu, à bord d’Actual, le 3 juillet 2022 Franck CAMMAS – Maxi Edmond de Rothschild : « Ce début de course, était une course de vitesse le long du Portugal et de placement dans les empannages. On voit que les 3 premiers bateaux vont à des vitesses très similaires. Cette nuit, on peut dire qu’on a eu des vents forts par rapport à la voilure que nous avions à ce moment-là. Dans les vents un petit peu plus faible, on voit que Banque Populaire arrive à bien tirer son épingle du jeu et Sodebo Ultim 3 qui malgré une première nuit un peu en sous-régime est très au contact maintenant. C’est sympa, on a fait du match race le long du Portugal. Banque Populaire vient de réapparaitre à l’AIS, il est à 6mn à vol d’oiseau. On va finir par se voir quand le jour va se lever. Aujourd’hui, on sera toujours au portant, mais dans un vent plus faible autour de 15 noeuds. On est en direction de Madère, avec un long bord tribord dans des vents plutôt faibles. » Corentin Horeau – Sodebo Ultim 3 : « Depuis le départ, il y a beaucoup de manœuvres et surtout beaucoup de changements de voiles. On vient d’empanner il y a 2h. On est souvent 4 sur le pont (2 équipiers de quart et 2 équipiers en stand-by) pour aider à régler les voiles et nous passons beaucoup de temps à barrer. Il y a une bonne ambiance et chacun a trouvé son rythme. Cette nuit, c’était un peu plus dur de barrer, il y avait de la mer dans une nuit noire, mais la houle vient de s’aplatir, c’est quand même plus agréable. Avec Banque Populaire dans notre axe, nous avons un bon lièvre devant nous. On essaye de grappiller les moindres mètres, mais ce n’est pas facile, on a des bateaux qui ont des vitesses très similaires. Je suis en quart avec Thomas Rouxel la première heure et Thierry Douillard la deuxième, à ce moment-là les hommes de stand by sont Thomas Coville et Nicolas Troussel. Cela permet de voir un petit peu tout le monde. On est bien dans le rythme et on essaye d’avoir tout le monde sur le pont lors des manoeuvres. La suite du programme, c’est un long bord tribord et un petit empannage avant de rejoindre les Canaries. Le vent est plus mou. On a eu du vent fort hier soir et après minuit jusqu’à 30 noeuds. C’était compliqué d’être régulier en vitesse mais maintenant le vent vient de mollir. C’est une belle journée qui s’annonce ! » Dimanche 3 juillet Ce dimanche, dans un flux de nord qui perd de sa vigueur pour souffler entre 12 et 15 nœuds, les skippers continuent de se livrer à un match très serré pour rejoindre les latitudes tropicales. Ils profitent de conditions de mer moins fortes qu’au cours de la nuit, ce qui permet aux marins de relâcher un peu la tension. Au cours de cette journée de dimanche, l’objectif est de trouver la meilleure trajectoire possible pour avoir un angle au vent suffisant pour optimiser sa vitesse sans trop rallonger la route. Ils vont progresser sur un long bord en direction de Madère qu’ils devraient atteindre en fin d’après-midi. Ils auront ensuite un empannage à effectuer pour remettre de la gauche dans leur route, en direction de l’île de Lanzarote. www.www.ultimsailing.com/finistere-atlantique-challenge-action-enfance/
  8. 34 nœuds ! Depuis plus de 24 heures, les 25 équipiers de la Finistère Atlantique Challenge ACTION ENFANCE mènent leurs machines à vive allure. En témoignent les vitesses moyennes des Ultim sur les dernières heures de course : près de 34 nœuds ! Après un premier passage de front cette nuit nécessitant de nombreuses manœuvres et changements de voiles, les géants des mers filent au portant en direction de Porto. Après un départ dans de petits airs, les 4 Ultim ont réalisé des trajectoires vers l’Ouest afin de toucher du vent plus soutenu. Suite à un long bord allant de la pointe de Penmarc’h à environ 200 milles au large, ils ont effectué un empannage en milieu de nuit avant de démarrer la descente au portant. Au petit matin, Anthony Marchand, équipier à bord d’Actual Ultim 3 se réjouit : “les grandes glissades vers les Canaries ont démarré”, sur une mer relativement plate. “C’est une course de vitesse » indique Armel Le Cléac’h, skipper de Banque Populaire, alors qu’il file à 35 nœuds, à seulement 5 milles du leader en début d’après-midi, le Maxi Edmond de Rothschild qui tient sa position depuis les premières heures de course. Le skipper, Charles Caudrelier témoigne : “C’est des conditions de rêve, on a un peu de vent et la mer est plate. On se tire la bourre avec nos camarades qui ne sont pas très loin. On voit leur vitesse, c’est intéressant pour comparer les performances des Ultim. On passe beaucoup de temps à régler le bateau.” À 16h, les Ultim Maxi Edmond de Rothschild, Banque Populaire et Sodebo Ultim 3 ont effectué un nouvel empannage dans un timing millimétré. L’objectif : trouver le moment parfait qui leur permettra de réaliser un long bord vers Porto afin de toucher du vent soutenu. Gildas Morvan, directeur de course explique : “Le timing de l’empannage est important, Il faut chercher l’accélération de vent en trouvant le bon dosage car en fin de journée la mer sera croisée, avec une houle de 2 à 3 mètres”. Selon les trajectoires, les bateaux pourraient rencontrer des vents d’une trentaine de nœuds dans la nuit avec des rafales pouvant atteindre 40 nœuds. “Ça va être plus sportif, il faudra être vigilant sur les manœuvres » déclare Armel Le Cléac’h. Des conditions intéressantes selon le skipper du Maxi Edmond de Rothschild : “C’est le début de saison, on ne connaît pas bien le potentiel des bateaux, on se découvre. C’est plutôt excitant que stressant d’avoir ces conditions. Ça va aller vite, on va frôler les 40 nœuds voire les dépasser ”. Au premier jour de course, la confrontation tient toutes ses promesses ! www.www.ultimsailing.com/finistere-atlantique-challenge-action-enfance/
  9. Un triangle en Atlantique ! « C’EST JUSTE MAGNIFIQUE » Premiers mots du bord reçus de Thierry Douillard (Sodebo Ultim 3) ce samedi matin à 7:22 (heure locale). « Nous sommes en fin de première nuit de course, tribord amure, juste derrière le front. On a eu un début de course erratique avec très peu de vent au départ. On s’est retrouvé sur une position un peu sous le vent de nos adversaires, ça n’a pas été facile à gérer, c’est parti par devant. Nous n’avons pas pu prendre l’option qu’on souhaitait prendre à l’intérieur des Glénan comme l’ont fait Gitana (Maxi Edmond de Rothschild) et Actual (Actual Ultim 3). C’est une option qu’on souhaitait prendre mais quand on a enroulé la bouée, Banque Populaire avait pris l’intérieur et nous empêchait de virer. Eux n’avaient pas l’intention d’y aller puisqu’ils n’avaient pas descendu leur safran, nous oui. Nous n’avons pas réussi à placer le virement comme on voulait alors on est un peu parti par défaut de l’autre côté. On est un peu en “chasseur” maintenant. On a retrouvé de l’air derrière le front. On a Banque Populaire entre 8 et 9 milles devant, mais tout va bien. Je vais bientôt finir mes deux heures de quart, j’avais une heure de standby avant mon quart, il me reste une heure de standby maintenant. En général on est 4 sur le pont à la manœuvre, à régler les voiles, barrer et régler les appendices. Tout l’équipage a bien trouvé son rythme. La route est longue ! On vit des moments de glisse incroyables entre 34 et 40 nœuds, c’est juste magnifique ! » www.www.ultimsailing.com/finistere-atlantique-challenge-action-enfance/ Cap sur l'étrave !
  10. Un triangle en Atlantique ! Charles Caudrelier (Maxi Edmond de Rothschild) : « Ce parcours en grand triangle sera très intéressant, avec des coups à faire, plus dans le détail que dans les grandes options. DÉPART PIANO, DESCENTE CRESCENDO Yves Le Blevec (Actual Ultim 3) : « Sur le départ, dans 10 nœuds de vent, les bateaux vont naviguer à 100% de leur potentiel toutes voiles dehors. Les conditions ne permettront sans doute pas de voler, mais ça va régater. C’est clair qu’on va aller vite dans la grande descente. On devrait rejoindre les Canaries dans deux jours et demi. En revanche, la remontée au près sera plus laborieuse, c’est le jeu ! On est tous en forme et très pressés de partir. » www.www.ultimsailing.com/finistere-atlantique-challenge-action-enfance/
  11. 🥳 Les nuits se passent à danser, tandis que le sommeil et le jeu se partagent les parties du jour non employées au travail en cours. 🛏️ Prompt rétablissement 🙃
  12. "on va y aller tranquille" Si la course est officiellement terminée, l’aventure ne l’est pas encore. "Ce n’est pas fini, on est encore en mer et il faut revenir", rappelle Arnaud Boissières. "Je n’ai pas hésité à reprendre la route directe vers les Sables", poursuit Louis Duc. À propos de ce convoyage, Jérémie Beyou conclut, à l’unisson de la flotte : "on va y aller tranquille". Une reprise musclée comme Éole... www.www.vendeearctique.org/
  13. 17.06.2022 TROIS SKIPPERS ONT FRANCHI LA PORTE, LES AUTRES VISENT L’ABRI La flotte de la 2e Vendée Arctique – Les Sables d’Olonne est aux prises avec l’imposante dépression qui s’enroule autour de l’Islande qui a contraint la direction de course à neutraliser les débats afin de permettre à tous les skippers de se mettre à l’abri du danger. À des degrés divers, les solitaires endurent le fort coup de vent. Cette nuit, Charlie Dalin (APIVIA) a été le premier à franchir la porte et à passer en mode conservatoire, suivi par Jérémie Beyou (Charal) et Thomas Ruyant (LinkedOut). Manuel Cousin (Groupe SÉTIN), mu par « un choix de raison », a abandonné. www.www.vendeearctique.org/
  14. J'va netoyer au Dash 2en1, j'ai des Coupons de réduction Dash Liquide. 🧽 Rendre propre, net, évacuer et faire disparaître ce qui n'est plus nécessaire ...
  15. « On va vivre un drôle de truc » Joint ce jour, Benjamin Ferré (Monnoyeur – Duo For A Job) fait un état des lieux, avec le même sourire qu’au départ après près de cinq jours de mer. Carte postale : « J’ai 50 espèces de cétacés autour du bateau. C’est un bonheur. C’est pour me fêter ma venue en Islande ? Cela fait 24 heures que je n’ai pas dormi. Pour l’instant, ça se passe plutôt bien, mais c’est dur, je suis fatigué. Je suis en plein milieu d’une petite dépression secondaire qui s’est calée devant la porte, je suis obligé d’en faire le tour et de bien la négocier. Il faut être dessus, des changements voiles. Je suis à 100 milles de l’arrivée, mais il peut se passer encore plein de choses ». Joue-la comme Moitessier : « La décision de neutraliser la course vient de la direction de course, donc je n’ai pas à commenter : je m’exécute. Mais j’ai à bord La longue route, de Bernard Moitessier, et ça me donnerait presque envie de poursuivre et de faire le tour de l’Islande, quand même. Finalement, on va vivre un drôle de truc : il y aura 24 IMOCA dans un fjord, ce qui n’est sans doute jamais arrivé ». Toujours aux avant-postes : « Je suis toujours 4e, juste derrière les trois favoris, pour ma deuxième course en IMOCA. C’est un truc de fou, c’est trop bien d’être là, mais il peut se passer des choses. Des faits de course ont fait cette place, et je prends cette info pour ce qu’elle est ». Ministe pour toujours : « On n’a pas encore échangé avec le team. J’ai appris à faire du bateau en Mini, et je communique aussi peu en IMOCA que lorsque je faisais du Mini (où c’était impossible, ndlr). Je fais mes routages, mais je ne regarde pas mes mails, je lis à peine mes ‘Whatsapp’. J’ai vraiment des habitudes de ministe ». Ouille : « J’ai pris un choc sur le visage. Le 15 juin, je suis parti au tas sous spi, le bateau s’est couché, j’ai chopé les écoutes. J’ai mouliné comme un taré, la tête baissée, et je me suis donné un coup de manivelle dans l’arcade. Rien de grave, mais ça a pissé un peu le sang. J’ai trouvé un truc dans la pharmacie, j’ai mis du scotch et le saignement a arrêté ». Francis Le Goff fait le point Après avoir opéré une modification du parcours, renonçant à l’intention première d’envoyer la flotte faire le tour de l’Islande, la direction de course a été contrainte à une deuxième modification : la neutralisation de la course. Les skippers ont pour l’heure pour mission de franchir une porte virtuelle située au point le plus oriental de l’Islande, sur la côte sud-est, donc, pour ensuite se mettre à l’abri de la puissante dépression qui s’enroule autour de l’île. Francis Le Goff, directeur de course, éclaire ce choix en partageant les motivations de cette « décision pas simple à prendre. Nous l’avons fait au regard du positionnement de cette dépression, des vents que les marins allaient rencontrer, et surtout des axes sur lesquels ils allaient naviguer, avec un vent de travers dans une mer très formée (cinq mètres). Dans le même temps, on regarde l’arrière de la flotte qui n’était pas encore passée par la porte islandaise, ce qui fait qu’il y aurait deux paquets de flotte à gérer. En termes de sécurité, on a estimé qu’il était préférable d’arrêter tout le monde à la porte, et de prendre le temps de l’analyse, de voir l’état des forces en présence. Les premiers ont été préservés puisqu’ils sont passés dans des conditions faciles jusqu’à la porte. Les autres sont dans le plus fort (de la dépression). À l’issue de leur route vers la porte islandaise, on prendra une décision dans les heures qui suivront ». www.www.vendeearctique.org/
  16. Y'a pas que l'articque... CAUSE DE LA RÉDUCTION DE PARCOURS 15 JUIN 2022 MANON CLASEN A partir de samedi matin, la poussée d’un anticyclone vers la mer Celtique et la remontée d’une zone dépressionnaire pluvio-orageuse du golfe de Gascogne vers la pointe de Bretagne vont engendrer une zone à fort gradient avec des vents moyens de NE dominant 33 à 37 nds du sud de l’Irlande à l’ouvert de La Manche, avec de puissantes rafales supérieures à 45 nds entre les îles Scilly et la pointe bretonne. Ce flux rapide accompagné de pluies parfois fortes remontera Nord dimanche alors qu’un minimum de 996 hPa risque de se creuser à l’w immédiat de la Bretagne dimanche. Pas d’amélioration durable des conditions météorologiques attendue avant lundi minimum. Cette dégradations très significatives des conditions météo sur la zone de navigation des Mini 6.50 en approche de la pointe bretonne, après avoir enroulé le Fastnet, a conduit la direction de course à réduire le parcours initial afin que la flotte puisse rallier Douarnenez avant le déclenchement du coup de vent. Jean-Jacques Quéré LES PREMIERS SONT ATTENDUS POUR VENDREDI MIDI 16 JUIN 2022 En cette fin de journée ensoleillée, l’ensemble de la flotte, toujours bien groupé, se trouve à environ 135 milles de Douarnenez et fait face à un vent de sud-est d’environ 12 nœuds molissant dans la nuit. Le 1067 Bill est en première position des prototypes tandis que c’est le 963 DynaMIPS qui se trouve premier des série et 5ème au scratch, suivi de près par le 1038 Faun. Le 744 n’a pas terminé la course et est arrivé au port de Douarnenez dans la nuit, tandis que le 482, n’ayant pas reçu l’information de modification de parcours à continué en direction du Fastnet. Après avoir était mis au courant et suite à la décision de la direction de course, il s’est arrêté à Baltimore en début d’après-midi pour éviter de se retrouver dans le coup de vent annoncé pour samedi. D’après le dernier routage, les premiers minis devraient arriver à Douarnenez à la mi-journée vendredi 17 juin. La remise des prix se déroulera le samedi 18 juin , à 17 heures. www.minifastnet.winchesclub.org/
  17. MÉTÉO : LES RAISONS DE LA NEUTRALISATION Le choix de l’Organisation, jeudi soir, fait suite à cet épisode dépressionnaire qui secoue actuellement la flotte. Les skippers auraient pu se confronter à des conditions très délicates. L’arrière de la flotte bataille déjà avec parfois des pointes à 60 nœuds. Christian Dumard, le météorologue de la course et Yoann Richomme, consultant pour la Vendée Arctique - Les Sables d’Olonne, reviennent sur cette décision. "Quand on voit une grosse tache rouge qui s’étend sur tout l’écran, on sait que ce ne sera pas facile à gérer". Isabelle Joschke (MACSF) résume à sa manière la préoccupation du moment pour les skippers. Cette "grosse tâche rouge", c’est cette dépression qui s’est formée dans le Sud-Ouest de la flotte et qui se creuse progressivement vers le Nord-Est de l’Islande. "Ça peut engendrer des risques conséquents" Ses conséquences sont multiples pour la flotte. Pour les hommes de tête, elle aurait obligé à affronter des conditions particulièrement difficiles. "La dépression se décale vers le Nord-Est de l’Islande, explique Christian Dumard, le consultant météo de la course. Le vent va ensuite toucher la zone de course dans la journée de samedi". Ainsi, les skippers qui dominent le classement auraient eu à faire face "à des vents très forts sur la journée de vendredi et de samedi matin sur la route direct avec du vent d’Ouest très fort", poursuit Christian. "Avec du vent de travers, la mer vient taper sur les bateaux, ce qui peut engendrer des risques conséquents". "Il y a aussi une dimension géographique à la problématique, poursuit Yoann Richomme, consultant pour la Vendée Arctique - Les Sables d’Olonne. La zone de course est assez isolée et cela rend compliqué toute possibilité de sauvetage en cas d’avaries conséquentes. Il n’y a pas de ‘fuites’ possibles. Ce n’est pas comme s’ils devaient affronter des rafales de 50 nœuds au large de la Bretagne ! " Et le skipper, dont l’IMOCA sera mis à l’eau l’an prochain, d’ajouter : "légalement, c’est la responsabilité du directeur de course et il vaut parfois mieux être un peu trop ‘safe’ que pas assez". C’est également le point de vue de Giancarlo Pedote (Prysmian Group) pour qui la décision de l’Organisation est légitime. "Il y a trop de mer, ça pouvait mettre en danger les skippers, explique-t-il. Tous les choix qui sont liés à la sécurité sont toujours de bons choix". Au cœur de la dépression À l’arrière de la flotte, la dépression est déjà une réalité. Dans la matinée, Romain Attanasio progressait difficilement à 26-27 nœuds et les alertes sonnaient à bord de Fortinet-Best Western. Fabrice Amedeo (Nexans-Arts & Fenêtre), lui, évoquait 45 nœuds de vent établis et des rafales à 50 nœuds. "J’ai 53 nœuds actuellement et j’ai eu des pointes à 60 nœuds", poursuivait Arnaud Boissières (La Mie Câline). "Ça tartine, ce n’est vraiment pas de tout repos", ajoutait Alan Roura (Hublot). "Si la mer est plutôt correcte – 3 à 4 mètres de creux – le vent pourrait monter jusqu’à 50 nœuds dans la journée en fonction de leur progression", assure Christian Dumard. Ce qui rassure, c’est la qualité des bateaux. Yoann Richomme l’atteste : "ce sont des bateaux solides qui ont été éprouvés. Au départ, ils n’auraient pas pu tenir une telle cadence s’ils n’étaient pas parfaitement fiabilisés". Néanmoins, les conditions devraient s’améliorer en fin de journée ce samedi. "La dépression va se combler dès la fin de la nuit et s’évacuer", conclut ainsi Christian Dumard. Charlie Dalin (APIVIA) et Jérémie Beyou (Charal) sont les deux premiers à avoir franchi la porte située au Sud-Est de l’Islande ce matin, là où débute la neutralisation de la course annoncée hier soir. Dans le même temps, la fameuse dépression secoue l’arrière de la flotte, bousculée dans plus de 40 nœuds de vent. Et de son côté, la direction de course devrait officialiser rapidement les modalités de la reprise de la course. MANUEL COUSIN (GROUPE SÉTIN), UN ABANDON DE RAISON Le skipper Manuel Cousin a annoncé son abandon ce vendredi 17 juin à 13h45, quelques heures après avoir incurvé sa trajectoire vers le sud-est, en direction des côtes de l’Irlande. « C’est un choix de raison, et je dois l’assumer », résume le finisher du Vendée Globe 2020. Face à l’imposante dépression qui fait souffler des vents à plus de 60 nœuds sur une partie de la flotte de la Vendée Arctique – Les Sables d’Olonne, Manu Cousin a renoncé à exposer plus longtemps son IMOCA. La décision s’est opérée en deux temps. Dans la soirée de vendredi, le Vendéen d’adoption a commencé par opter pour une route prudente, vers le sud-est, afin de s’éloigner du centre dépressionnaire. La neutralisation de la course avait été annoncée par la direction de course, et le skipper solitaire, résolu à chercher la meilleure solution, a fait tourner de nouveaux routages. Sa situation s’est révélée particulièrement complexe : « J’ai fait des routages toute la nuit et il est apparu que, si je refaisais cap vers la porte de l’Islande, comme la dépression est très grosse, je serais remonté au près et serais arrivé très en retard. Je suis peiné de faire demi-tour, c’est mon premier abandon depuis mon arrivée en IMOCA depuis 2017, mais je ne voulais pas faire prendre de risques à mon bateau ». Ce vendredi, la situation météo semblait en effet musclée dans le sud de l’Islande, comme le raconte le skipper de Groupe Sétin : « On a été plusieurs à se poser la question de savoir s’il fallait aller dans cette grosse dépression. Les copains qui y sont essuient des vents à plus de 60 nœuds. Quant à moi, même en m’éloignant par le sud, j’endure des vents de 47 nœuds, c’est très chaud. Il pourrait s’en passer, des choses, au centre de la dépression… ». Les messages qu’il a reçus des autres concurrents qu’il a tenus au courant de son choix ont rassuré Manuel Cousin : « J’ai reçu des messages de réconfort de leur part, et ça fait du bien. J’assume mon choix, même si j’ai plein de regrets. Je suis bien entouré, et c’est une chance : je vais en avoir besoin ». À trois jours et demi de mer des Sables d’Olonne, il sera de retour entre la fin d’après-midi de lundi et la matinée de mardi prochain. www.www.vendeearctique.org/
  18. 😉 Cap sur l'étrave... "A bloc !" quand les deux poulies d’un palan se touchent, on dit que le palan est à Bloc ; quand une voile est bordée si bien que le point d’écoute touche la poulie où passe l’écoute, elle est bordée à Bloc, etc...
  19. L’AVENTURE TOUJOURS, L’ISLANDE EN MOINS L'organisation de la Vendée Arctique a décidé ce vendredi de modifier le parcours en annulant le contournement prévu de l’Islande. En cause ? Des rafales attendues à plus de 50 nœuds, une mer croisée et la difficulté d’intervenir en cas d’avarie. Si le waypoint a été rapproché des côtes islandaises, la flotte devra néanmoins faire face à une forte dépression, de quoi susciter de l’appréhension chez les skippers. À près de 900 milles des côtes hexagonales, la réalité de la flotte n’a pas vraiment de similitude avec celle de la terre ferme. Là-haut, dans ce no man’s land au cœur de l’Atlantique nord, pas de canicule, de coup de chaud et de recherche désespérée de fraicheur. Le mercure culmine à peine à 12°C pour la flotte, celle de l’eau également et elle va continuer à chuter à l’approche de l’Islande. "Il fait froid, la pluie est froide et l’humidité prégnante… J’ai dû fermer ma véranda", s’amuse Arnaud Boissières (La Mie Câline). "C’est une ambiance humide avec de la brume, comme à Cherbourg au mois de janvier", poursuit Louis Duc (Fives - Lantana Environnement). De fortes turbulences attendues À cette baisse du mercure s’ajoute un autre paramètre : une dépression très active qui devrait atteindre le nord-est de l’île, avec 40 nœuds fichiers et des rafales à 50 nœuds. Mer croisée, côte sous le vent et difficulté d’intervention en cas d’avarie… Pour la direction de course, envisager le contournement de l’Islande dans ces conditions était "délicat et dangereux" d’où la décision d’y renoncer. Un nouveau waypoint (point de passage) a donc été placé à 124 milles plus à l’Ouest. Président de la SAEM Vendée et du Département de la Vendée, Alain Leboeuf évoque "un choix de raison" : "nous ne ferons pas prendre de risques démesurés aux skippers". "Les modèles météo ne cessent de s’aggraver", confirme Francis Le Goff, le directeur de course. Christian Dumard, consultant météo, explique : "la dépression se forme dans le Sud-Ouest de la flotte et va se creuser progressivement vers le Nord-Est de l’Islande". Malgré cette décision empreinte de prudence, la flotte s’apprête donc à faire face à de fortes turbulences dans les prochains jours. "Dans un premier temps, des vents forts dans la partie Sud de la dépression pourraient atteindre 45 à 50 nœuds, poursuit Christian Dumard. Dans la journée de samedi, un courant de vent de Nord-Ouest va se renforcer avec des rafales entre 40 à 45 nœuds, le long du relief, entre l’Islande et la dépression". "L’expérience n’empêche pas d’avoir peur" Pour les skippers, l’appréhension est palpable. Isabelle Joschke, qui a retrouvé du vent au cœur de la flotte, assure avoir les yeux "rivés sur les fichiers météos depuis trois jours". "Il va bien falloir redescendre après avoir passé le waypoint et ce sera difficile à gérer", confie la navigatrice de MACSF. Et elle ajoute : "si l’expérience aide, ça n’empêche pas d’avoir peur". Pendant ce temps-là, la course continue et les équilibres s’affinent, d’autant que pour une grande majorité d’entre eux, la pétole n’est plus qu’un lointain – et mauvais – souvenir. En tête, Charlie Dalin (APIVIA) a pris la poudre d’escampette. Il compte désormais un peu plus de 77 milles d’avance sur Jérémie Beyou (Charal), 105 milles sur Thomas Ruyant (LinkedOut) et 131 milles sur Benjamin Ferré (Monnoyeur - Duo For A Job) qui s’accroche encore au podium. Le reste de la flotte s’étire sur 370 milles. Plus à l’ouest, trois concurrents sont à la latitude des côtes écossaises : Antoine Cornic (EBAC Litterie, 6e), Louis Duc (Fives - Lantana Environnement, 7e) et Denis Van Weynbergh (Laboratoires de Biarritz, 4e). La zone de molle dans laquelle ils sont englués devrait progressivement se résorber, leur permettant de revenir sur leurs camarades de l’Ouest. "Il y a un petit labyrinthe à trouver jusqu’à l’Islande", résume Louis Duc qui assure "s’éclater à bord". Ainsi va le quotidien à la Vendée Arctique - Les Sables d’Olonne avec la conviction, plus forte de jour en jour, que les certitudes n’existent décidément jamais au large. Toutes les réactions des skippers à retrouver dans le fil info de la Vendée Arctique www.www.vendeearctique.org/
  20. 16.06.2022 PARCOURS MODIFIÉ : LES SKIPPERS NE FERONT PAS LE TOUR DE L’ISLANDE Compte-tenu des conditions météorologiques très difficiles annoncées, les 24 coureurs ne pourront finalement pas faire le tour de l’Islande. Un nouveau parcours de 3300 miles est redessiné ! Réaction d’Alain Leboeuf, Président de la SAEM et du Département de la Vendée : "Sur cette 2e édition de la Vendée Arctique – Les Sables d’Olonne, nous voulions que les skippers puissent pour la première fois contourner l’Islande en coupant le cercle polaire arctique. Nous savions que ce parcours innovant et extrême était susceptible d’évoluer jusqu’au dernier moment en fonction des conditions météorologiques autour de l’Islande. Après une étude approfondie de la situation de ces dernières heures avec la direction de course et notre expert météorologue, nous décidons une modification de parcours. C’est de notre responsabilité et le choix de la raison. Le devoir premier de tout organisateur est d’assurer la sécurité des marins. Comme je l’avais dit, nous ne ferons pas prendre de risques démesurés aux skippers." LES JOIES DE LA GLISSE RETROUVÉE www.www.vendeearctique.org/actualites Une météo "a little wicked"... HokaHey !
  21. Hé, hé ! Une veille histoire entre les décibels et moi... Ma grand-mère était professeur de piano, alors forcément, tout jeune, j'ai eu le droit à l'apprentissage de l'instrument, puis ce fut la batterie. D'abord avec la fanfare de l'école dirigée par le prof de musique. Il y avait là, élèves et profs qui souhaitaient y participer, un répertoire de Bobby Lapointe à Gainsbourg ! ouais, ouais !. Nous sommes même allés jouer sous les fenêtres de Jacque Lang alors ministre de la Culture...! Place des Vosges (Paname)... un grand moment !!! J'avais même décidé de prendre ; enfin, des cours de batterie, afin d'améliorer ma "technique", mais je suis parti à Douarnenez pour y suivre une formation de charpentier de marine, et la batterie fut ranger dans un coin pendant de longues années... Une autre "musique" que j'ai appris à jouer à Douarn'... celle du rabot électrique, avec comme instrument de « percussion » la masse !!! Bref, la partition du copeau de bois en scie majeur ! "La musique, c’est comme la vie, ça se respire..." Françis Zegut HokaHey !
  22. L’INCROYABLE RÉSISTANCE DES BATEAUX À DÉRIVES La flotte quitte progressivement cette zone de vents légers qui l’a considérablement ralentie ces dernières heures. Le groupe de bateaux à dérives qui s’est élancé vers l’Est résiste en tête de classement (Ferré, Soudée, Cousin) et cela pourrait durer dans les prochaines heures. Les foilers situés plus à l’Ouest, menés par Charlie Dalin, sortent progressivement de la dorsale et mettent le pied sur l’accélérateur. Il est 19h, c'est l'heure...! Mouais... enfin presque... 19h ! www.www.vendeearctique.org/
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