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Virtual Regatta Club House

tsi-na-pah

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Posts posted by tsi-na-pah

  1. Les news d’Ushuaia

    15 février 2022

    « Bonjour à tous, deux informations importantes à vous partager aujourd’hui, vous qui nous suivez depuis plusieurs semaines.

    La première, le bateau : les dégâts occasionnés par le frottement de Use It Again! sur les rochers sont plus conséquents que ce que nous avions imaginé, notamment sur la coque centrale. Les échanges avec l’architecte du trimaran et les experts techniques imposent de sortir le trimaran de l’eau à Ushuaia afin d’engager rapidement un chantier de mise en sécurité de la coque centrale. L’étrave et la dérive sont également endommagées mais leurs structures ne semblent pas touchées. La chaise d’arbre d’hélice est cassée et pourrait endommager davantage encore la coque centrale. Il n’y a pas le choix, nous devons sortir le bateau de l’eau et il va y avoir du boulot !

    La seconde information concerne mon coéquipier : Alex a décidé de ne pas poursuivre ce Tour du Monde à l’Envers. Il est reparti dimanche soir en Espagne. J’ai pris acte de son choix.

    J’aurais aimé vous donner de meilleures nouvelles mais je ne baisse pas les bras et je suis déterminé à tout mettre en œuvre pour poursuivre l’aventure en commençant par sauver ce bateau une deuxième fois ! La première, c’était en 2016 : ce beau trimaran de légende était abandonné sur un quai à Brest dans un piteux état… Depuis, grâce à l’équipe de Use It Again! et de nos partenaires, nous lui avons offert une seconde vie. Il a fait une Route du Rhum, des centaines de milles en Méditerranée et il y a quelques jours, il renouait avec le Cap Horn… Je ne laisserai pas tomber …  Je ne LE laisserai pas tomber. 

    À très vite, pour vous partager la suite des aventures de Use It Again! au bout du monde. Ma première mission aujourd’hui à Ushuaia : changer Use It Again! de ponton », Romain.

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  2. "Tout le monde est adorable..."

     

     

     

     

    « Tout le monde est adorable ici, la Marine, le capitaine du Port Sergio Roa Castro (sur la photo). Nous avons eu le droit à notre coton-tige de bienvenue dans le nez. Évidemment, nous sommes bien négatifs au Covid 19 !

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    Eric, un plaisancier du coin, nous avait préparé un super mouillage et il nous cuisine de bons petits plats. Nous avons passé notre soirée à nous raconter des histoires de mer… Dans notre malheur, nous avons rencontré des gens exceptionnels ! Ce sont des moments hors du temps, des souvenirs inoubliables »

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  3. En sécurité à Puerto Williams ! 

    Après une très longue journée, Romain et Alex sont arrivés en fin de nuit (heure française) dans le Port Chilien de Puerto Williams. Au moteur, ils ont remonté le canal de Beagle escorté par la Marine Chilienne ( en fond sur la photo). Nous tenons à remercier la réactivité et le professionnalisme des équipes de la Marine Chilienne qui ont tout fait pour sortir le Trimaran Use sur Again! et son équipage de ce mauvais pas.  Bravo et merci !

    Romain et Alex se reposent, avec le décalage horaire, nous devrions avoir des nouvelles cet après-midi ! Merci à tous pour votre soutien !

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    Après leur passage du Cap Horn, jeudi dernier, Romain Pilliard et Alex Pella étaient depuis à l’abri dans les canaux de Patagonie pour laisser passer une grosse dépression leur barrant la route du Pacifique.

    Les explications de Romain Pilliard, skipper de Use It Again! :

    « Il était 1h du matin local quand un grand bruit m’a réveillé en sursaut. Le bateau s’est immobilisé. J’ai de suite compris… Nous prenions la barre à tour de rôle, assurant nos quarts respectifs, en naviguant dans la baie de Cook pendant la nuit pour être en place ce 9 février en vue d’une nouvelle dépression et avant une possible fenêtre de sortie le 10 vers le Pacifique. Les conditions météo étaient encore bonnes, nous étions sous voile réduite, nous progressions à 6 nœuds dans la baie de Cook. Alex était de quart, et c’était mon tour d’être de repos. Après plus d’un mois en mer, la fatigue s’est accumulée et Alex s’est posé à l’intérieur et s’est endormi. C’est un vrai cauchemar ! Je n’ai pas vraiment les mots. Je suis dévasté. J’essaie d’évacuer et de me concentrer sur l’urgence du moment. Mais j’ai du mal à croire ce qui nous est arrivé. À ce moment-là. Dans ces conditions. Le trimaran est littéralement posé sur les rochers, nous sommes coincés dans un trou de souris avec des rochers tout autour de nous. C’est surréaliste d’être là. De vivre ça. Après ce que nous avons traversé ces derniers jours. Nous avons préparé le bateau pour sortir d’ici, envoyé une vidéo à la Marine Chilienne pour qu’ils puissent nous sortir de là dans les meilleures conditions et le plus rapidement possible avant l’arrivée de la dépression et sans trop abîmer le bateau. La zone n’est pas cartographiée, la sortie va être compliquée. Nous ne sommes pas blessés, nous allons sortir le bateau de là, le mettre en sécurité, la suite on verra.»

    L’équipage de Use It Again! ayant demandé assistance, le Record ne pourra pas être homologué. Quant à la suite du Tour du Monde à l’Envers, il faudra avant d’envisager quoi que ce soit, réaliser un état des lieux complet du bateau.   

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  4. Pas si seuls…

    JOUR 33 - 7 février 2022

    Si Use It Again! est bien le seul bateau ces jours-ci dans les canaux de Patagonie, depuis quelques heures, une baleine s’est invitée à la fête.

    « Voilà plus de trois jours que nous sommes dans les fjords de Patagonie. Nous avons réussi à arrêter le bateau hier avec un peu de vent et du courant contraire, c’était le calme plat, le silence absolu. C’est une sacrée aventure et assez surréaliste d’être là, mais c’est ça aussi ce formidable défi du Tour du Monde à l’Envers : savoir patienter pour attendre la bonne fenêtre météo. On se régale de ces paysages exceptionnels, les monts enneigés, les glaciers… Le calme absolu, ça n’existe jamais sur un bateau alors, on en profite. Ce matin, une baleine est venue me souffler dans les oreilles. J’ai éclairé son souffle à la torche, cela faisait déjà 24h qu’on la devinait dans la baie. C’est juste incroyable ! Je suis impatient d’entendre ce que cela va donner à l’hydrophone, le micro qui nous permet d’enregistrer les bruits sous-marins de notre Tour du Monde à l’Envers. Grâce à ces données, les scientifiques pour établir la première cartographie sonore des Océans. Bonne journée à tous », Romain.

     

    Complications en Patagonie

    JOUR 34 - 8 février 2022

    Depuis leur passage du Cap Horn, jeudi dernier, Romain Pilliard et Alex Pella, le duo du Trimaran Use It Again!, engagés sur le Record du Tour du Monde à l’Envers, sont à l’abri dans les canaux de Patagonie pour laisser passer plusieurs dépressions qui se dressent sur la route du Pacifique. Jusqu’à ce lundi, les conditions étaient particulièrement clémentes, mais cette nuit, peu avant 6 heures (FR), dans un grain à plus de 50 nœuds, cette région sauvage et reculée de la planète a rappelé à l’équipage de Use It Again! combien elle pouvait aussi être puissante et imprévisible.

    « En milieu de nuit, le vent est monté d’un seul coup de 10 à 50 nœuds. Nous naviguions avec 4 ris dans la Grand-Voile au milieu du chenal entre Darwin et Chair, heureusement, nous avions un peu de place pour manœuvrer mais dans la violence du grain, dans la nuit noire, nous filions tout droit à plus de 12 nœuds sur l’île de Chair. Dans l’urgence, nous avons dû faire deux empannages pour ne pas aller tout droit sur l’île et nous avons un peu de casse à déplorer sur le bateau ce matin. Plus de peur que de mal, nous ne sommes pas blessés mais nous avons échappé à la correctionnelle », explique Romain Pilliard brièvement ce matin, « nous avons été surpris, aucun modèle météo n’annonçait cela ». 

    Concrètement, Romain et Alex ont déjà pu identifier la casse d’une latte de Grand-Voile, d’un boitier de latte et d’un chariot de latte de la Grand-Voile. Pour l’ensemble des dégâts déjà identifiés, ils ont des solutions de réparation ou de remplacement mais cela impose un travail particulièrement physique et complexe (notamment d’affaler la Grand-Voile sur le pont) dans des conditions météo peu propices pour ce genre d’opérations. Il y a encore 30 nœuds ce midi. Actuellement, les deux skippers cherchent un abri favorable qui conjugue protection du vent et options de « fuite » en cas de vent fort pour réparer dans les meilleurs délais. Une fois ces étapes réalisées, idéalement avant la tombée de la nuit ce mardi, il faudra se positionner en amont de la baie de Cook pour affronter le passage de la dépression de demain.  

    « Les conditions du mercredi 9 février sont malheureusement évaluées à la hausse aux fichiers de ce matin. Romain et Alex ne sont plus en sécurité dans leur abri actuel car des rafales en haut des reliefs sont prévues à 60 nœuds avec de grosses chutes de neige, des rafales qui peuvent très bien descendre entre les fjords. L’idéal, même si le vent sera très fort, est de se positionner de nouveau dans la baie de Cook où ils seront plus manœuvrants et plus éloignés des montagnes car les effets de site sont très importants surtout la nuit quand il y fait plus froid », explique Christian Dumard, routeur et météorologue.  

    Cette option de se positionner dans la Baie de Cook permettrait aussi de saisir l’opportunité encore à confirmer d’une courte fenêtre le 10 février pour se lancer sur la traversée du Pacifique. Enfin, si les conditions météo de demain s’averaient trop dangereuses pour l’équipage et le bateau, Romain et Alex pourraient alors se refugier dans le Canal de Beagles. 

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  5. LES CANAUX DE PATAGONIE...

    JOUR 33
    7 février 2022

    Dimanche soir, Romain et Alex ont appris que l’option de repartir ce lundi n’en était plus une.  En effet, les fichiers météo confirment des conditions trop musclées et surtout en cas de problème, les marins n’auraient plus aucune solution pour rejoindre la baie de Cook ou la terre, la dépression de mardi-mercredi se mettrait alors entre eux et la côte générant des vagues de 8 mètres et des rafales à plus de 45 nœuds. 

    La première fenêtre météo qui s’offre à eux pour l’heure serait à partir du jeudi 10. C’est un coup dur pour les marins qui continuent d’arpenter la baie de Cook dans tous ses recoins pour tenter de trouver l’endroit où ils seront le plus à l’abri  mardi et mercredi. 

    À bord, Romain et Alex gardent un rythme de quart pour tenter de se reposer au mieux et poursuivent l’inspection méticuleuse du bateau puisque le départ de la baie de Cook se fera de toutes façons dans des conditions toniques avec une mer très forte et très courte. Des conditions très sollicitantes pour les marins et pour le trimaran Use It Again!

     

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    Attendre encore et encore…

    Hippodrome de Vincennes Paris, le 06/06/1992 et en premières parties : Soundgarden, Faith no More. 58 000 spectateurs .... J'y étais !     :D

    HokaHey !

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  6. Bonjour

    Un petit coup d'œil par là 

    Salutations distinguées au Varois !

    Le Var, ma jeunesse, L'Esterel... l'apprentissage de l'Optimist à St Raphael et l'ile d'or, les sorties  en Baie d'Agay... tout ça, tout ça

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  7. Le calme avant la tempête

    5 février 2022

    JOUR 31
    Au milieu des fjords de Patagonie, Romain et Alex prennent leur mal en patience dans la baie de Cook où ils sont à l’abri depuis vendredi matin en attendant de laisser cette grosse dépression qui arrive du Pacifique et qui va balayer la pointe de l’Amérique du Sud en tout début de semaine. Si les deux marins bénéficient pour le moment de conditions très calmes, ce n’est pas forcément reposant puisqu’ils sont contraints de tirer des bords et de manœuvrer en permanence. Pour l’heure, il semble impossible de repartir avant mercredi en espérant que les fichiers météo évoluent favorablement !

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    HokaHey !

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  8.  

    Smoking Joséphine ,cinq virtuoses pétillantes pour un nom qui intrigue…

    J'ai eu le privilège d'accueillir HERMINE HORIOT (Violoncelle), ici à Douarnenez, dans le cadre d'un festival de zic classique organisé dans la salle des gréements du Port Musée. Une bien belle personne...

    HokaHey !

  9. Stand-by à l’entrée du Canal de Beagles

    4 février 2022
     

    Après le passage du Cap Horn jeudi, Romain et Alex ont progressé dans le Nord en longeant les côtes chiliennes. Comme redouté depuis quelques jours par Christian Dumard, le routeur à terre, Dame Nature a décidé de ne pas laisser de répit à nos marins qui sont de nouveau contraints de se mettre à l’abri dans la baie de Cook à l’entrée du Canal de Beagles (au Sud du Détroit de Magellan). Ce canal sépare la grande île de la Terre de Feu des îles Hoste et Navarino au sud. Sa partie occidentale appartient au Chili, et sa partie orientale constitue la limite entre l’Argentine au nord et le Chili au sud. 

    La situation n’a pas évolué favorablement pour envisager de continuer. Christian Dumard, leur a ainsi conseillé de s’abriter pour des raisons de sécurité dans la baie de Cook et en profiter pour réparer.

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    HokaHey !

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  10. Ils l’ont fait !

     

     Vent glacial
    3 février 2022, Jour 30

    À 12 heures 55 minutes ce jeudi 3 février, Romain Pilliard et Alex Pella sont parvenus à franchir le mythique Cap Horn d’Est en Ouest à bord du trimaran Use It Again! dans des conditions difficiles. Les deux marins se sont bien battus au près en tirant des bords depuis 36 heures face à une mer très formée et dans 30 à 40 nœuds d’un vent glacial. La difficulté du passage du Cap Horn d’Est en Ouest n’est décidément pas un mythe ! C’est une nouvelle étape réussie pour le duo franco-espagnol et le trimaran de l’économie circulaire sur cette tentative de Record du Tour du Monde à l’Envers contre les vents et les courants dominants, débutée le 4 janvier à Lorient.

    Fierté et bonheur pour les deux Cap-Horniers !
    Si Alex Pella a déjà passé le Cap Horn « à l’endroit » quatre fois, c’est la première fois que Romain Pilliard approche ce cap mythique, la première fois qu’il navigue dans des latitudes aussi lointaines (56 degrés Sud). Après 29 jours et 18 heures de navigation depuis la ligne de départ de ce Record du Tour du Monde à l’Envers située entre l’île de Groix et le phare de Kerroc’h, les voilà « Cap-Horniers » et à l’assaut d’un nouvel océan, le Pacifique.

    « Nous vivons un moment mythique de ce parcours ! Nous venons de passer le Cap Horn moins de 30 jours après notre départ de Lorient-Ile de Groix. Nous avons dépassé la longitude du Cap Horn, c’est un moment exceptionnel, je suis hyper ému car c’est mon premier Cap Horn ! C’est le rêve de beaucoup de marins dans le monde. Nous avons eu des conditions assez difficiles sur Use It Again! au près depuis pas mal de temps puisque nous sommes sur le Tour du Monde à l’Envers. Cap-Hornier d’Est en Ouest, cela a une autre saveur, c’est beaucoup d’émotions, un bonheur indescriptible vécu autour de cette île qui est la terre la plus au Sud de l’Amérique Latine avant l’Antarctique… Maintenant, la route continue sur ce Tour du Monde à l’Envers », se réjouit Romain Pilliard.  

    « Je suis très heureux, un passage du Cap Horn, c’est toujours beaucoup d’émotions même quand tu l’as déjà passé 4 fois ! D’ailleurs, je crois que si je le franchissais 1000 fois, ce serait à chaque fois exceptionnel car c’est un endroit chargé d’histoires maritimes. C’est le passage entre l’Atlantique et le Pacifique, il s’est passé beaucoup de choses dans ces eaux. Cela me passionne ! C’était très difficile le passage de la pointe avec les courants, le vent de face, on a fait des bords carrés mais on a réussi. Il n’y a pas de doute, c’est plus facile de le passer à l’endroit ce Cap Horn ! » Explique Alex Pella, co-skipper du trimaran Use It Again!

    Retour sur une épopée de 36 heures sous haute-tension
    Après 48 heures de stand-by au Nord de la Terre de Feu pour laisser passer une première tempête sur le Cap Horn et préparer le trimaran à cette étape délicate du Tour du Monde, Romain Pilliard et Alex Pella se sont élancés mercredi matin dans le Détroit de Lemaire entamant ainsi une longue et difficile descente vers le Cap Horn. « On a 44 nœuds, la mer est mauvaise, 4 mètres de creux, et courte, ça tape fort, on serre les dents, on espère que le bateau ne souffre pas trop », envoyait alors Romain à son équipe. Après un premier bord dans le Détroit de Lemaire, la mer est impraticable, ils font demi-tour vers la côte et après discussion entre les deux hommes, ils prennent le parti d’y aller quand même en tirant des bords à la côte pour avoir moins de mer, les conditions de vie sont particulièrement difficiles pour les marins « On vit comme des animaux, on dort assis dans le pouf avec la couverture de survie pour se réchauffer. J’ai 7 épaisseurs sur moi et je suis glacé. C’est raide ! Tu sors de la sieste et tu te dis *****, ça continue encore cette affaire », expliquait Romain hier soir.

    Quant à la suite, difficile à dire encore une fois ! Une énorme dépression arrive par l’Ouest dans le Pacifique Sud, avec des conditions de mer et de vent qui entraveraient fortement leur progression. Romain et Alex, accompagnés par Christian Dumard, leur routeur à terre, vont de nouveau faire des choix dans les heures à venir, la possibilité de chercher à s’abriter le long de la côte n’est pas exclue. À suivre…  

     

     

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     Arrangement gospel provenant d'un hymne du XVIIe siècle

    HokaHey !

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  11. TERRE DE FEU

    Depuis dimanche soir, le trimaran Use It Again! a trouvé refuge dans le Nord-Ouest du Détroit de Lemaire le long de la Terre de Feu. Après 48 heures sous haute tension dans un vent soufflant à plus de 40 nœuds établis avec des rafales enregistrées à 56 noeuds et dans une mer très formée, le trimaran s’est frayé un chemin coûte que coûte vers la Terre de Feu. Désormais à l’abri, Use It Again ! tire des bords à vitesse réduite le long de la côte ce qui va permettre à nos deux marins de se reposer et consacrer leur journée à panser les petits bobos de leur bateau. Le passage du Cap Horn se fera dans la semaine. Quand ? Difficile à dire. Il faudra être patient !

    « Les trois derniers jours ont été éprouvants. Nous avons fini en avançant à 8 nœuds à sec de toile après avoir eu plus de 50 nœuds de vent et une mer démontée. Nous réparons aujourd’hui ce qui a été abimé et nous attendons une accalmie pour repartir vers le Cap Horn. Nous allons bien., le moral est bon. Nous sommes armés pour affronter ce qui nous attend. Le challenge est de taille mais nous n’oublions pas la cause, celle-ci en vaut la peine. Nous faisons notre possible avec Alex pour démontrer sur ce record que nous pouvons faire les choses autrement et que le défi du changement de nos habitudes de consommation et les chemins que nous prenons doivent changer, il en va de la survie de nos enfants», explique Romain.

     

    Demain au Cap Horn ?

    Ça y est, Romain Pilliard et Alex Pella, accompagnés par Christian Dumard leur routeur et météorologue à terre, semblent enfin apercevoir une fenêtre météo pour se lancer à l’assaut du mythique Cap Horn. Toujours à l’abri de la Terre de Feu dans le Nord du Détroit de Lemaire où ils se sont réfugiés depuis dimanche soir, Romain et Alex vont essayer de franchir le Cap Horn demain mercredi dans la journée. Une étape redoutée de ce Tour du Monde à l’Envers et ô combien symbolique dans la vie des marins.   

    Ce mardi, comme en témoigne leur trajectoire sur la cartographie, Romain et Alex se trouvent actuellement à la pointe extrême Est de la Terre de Feu pour laisser passer un nouveau coup de vent de Sud-Ouest à plus de 35 nœuds. Dès demain, le duo tentera une première approche du Cap Horn dans du vent a priori maniable, mais la grande question reste la praticabilité de la mer qui s’annonce très formée après le passage du front de ce mardi. Une fois le Cap Horn passé, là encore, des incertitudes demeurent : pourront-ils s’élancer sur la traversée du Pacifique ou devront-ils auparavant s’abriter le long des côtes chiliennes ?

    « Aujourd’hui, on se prépare comme pour un grand événement… Mais on ne sait pas quel type d’événement. On sait juste que c’est de la navigation et qu’il s’agit d’un cap mythique à passer : le Horn. Le graal de tous les navigateurs, et qui plus est, d’Est en Ouest. Combien sont-ils à l’avoir passé à la voile ? Si Neptune et Eole sont cléments avec nous, il y en aura deux de plus demain. Mais il ne s’agit pas que d’un cap en mer, c’est aussi un cap du projet Use It Again! initié avec Aurélie, mon épouse, il y a 6 ans, un engagement pour un avenir meilleur. Une envie de rassembler, d’encourager le changement et inspirer. Depuis quelques jours, nous sommes au milieu d’un environnement qui semble, quasi vierge, nous sommes entourés de centaines d’oiseaux, les algues géantes (kelp) poussent à leur guise au fond de l’océan, l’air est froid et pur, et même l’eau qui sort de notre désalinisateur semble être de l’eau de source. Qu’avons nous fait à notre Terre ? Essayons au moins de préserver notre Océan. Notre planète devrait porter ce nom puisqu’il y a bien plus d’eau que de terre, et que c’est l’eau qui est source de vie sur Terre.Enfin, presque un mois que nous sommes partis, il n’y a pas de routine, d’ennui ou de lassitude car chaque instant est différent: les couleurs, les lumières, la mer, les reflets, son état… c’est magique. Une seule chose me surprend encore: cela semble sans fin, ce n’est qu’une continuité de navigation, de glisse, il n’y a pas de pause, pas de pied à terre pour faire un break et aller manger une bonne salade avec une bonne bière. Je vais peut-être devenir merien alors… À demain », vient d’envoyer Romain Pilliard à son équipe.

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  12. Ambiance, environnement, décor

     

    « On a 40 nœuds, on navigue sous 3 ris dans la GV et rien à l’avant. C’est sport. C’est le Sud. Je suis dans les 50eme, je me dis que je suis en train de vivre un truc de dingue. Nous allons finalement nous abriter après le détroit de Lemaire. Il fait 0 degré. J’ai mis toutes les épaisseurs possibles et j’ai quand même l’impression de faire du ski sans gants un jour de temps pourri. On est d’attaque les amis ! » Romain sur Use It Again!

     

     

     

     

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    Atmosphère...

     

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  13. Pour le meilleur et pour le pire

    Voilà déjà trois semaines que Use It Again! s’est élancé sur le Record du Tour du Monde à l’Envers. Romain Pilliard et Alex Pella poursuivent leur descente de l’Atlantique le long des côtes de l’Amérique du Sud et sont actuellement à la latitude de l’Argentine. Si les deux marins ont d’ores et déjà un œil sur le Cap Horn qu’ils devraient franchir en début de semaine prochaine, le duo du trimaran de l’économie circulaire a dû composer ces jours-ci avec quelques réparations techniques et déconvenues comme des traces de pétrole sur le bateau, preuve s’il en fallait de la pollution de l’Océan.    

    « Cette descente de l’Atlantique Sud n’est pas aussi rapide que prévu mais nous offre des moments fabuleux. C’est fou comme en mer, les sentiments, les émotions, les ressentis sont décuplés. On a des périodes d’euphorie, de symbiose totale avec l’Océan, avec le bateau. Je n’ai jamais vécu d’aussi beaux levers et couchers de soleil de toute ma vie. Des couleurs incroyables, c’est presque irréel. On apporte aussi une attention spéciale à un beau surf, à une manœuvre bien effectuée en solitaire pendant que ton équipier dort sereinement. Nos journées sont rythmées par une multitude de petits bonheurs simples.  

    Et puis, il y a les coups durs aussi, de la même manière, un petit souci peut très vite prendre des proportions plus importantes sur un bateau. On a eu ce week-end une mauvaise suprise sur une drisse de gennaker qui aurait pu rompre. On a réussi à la réparer à temps, à comprendre pourquoi elle s’était usée prématurément, et après un après-midi de matelotage et une belle montée d’Alex en haut du mât (à 30 mètres au-dessus de la mer), nous voilà d’attaque pour la suite !

    Par ailleurs, depuis que nous longeons les côtes brésiliennes, nous avons aperçu et senti l’odeur de champs de plateformes pétrolières, c’est impressionnant ! Et ce matin, je découvre qu’on a dû passer dans une nappe entière de pétrole car il y en a partout sur le flotteur bâbord, l’étrave tribord et sur la poutre arrière. Ça me rend fou ! Au-delà d’établir un temps de réference sur ce parcours, nous sommes aussi là pour témoigner de la beauté de l’Océan, pour constater cette pollution omniprésente et pour faire prendre conscience de l’urgence de protéger cet Océan. » Raconte Romain Pilliard.

    Prochaine étape de ce Tour du Monde à l’Envers et pas des moindres : le mythique Cap Horn ! Christian Dumard, météorologue et routeur du Team Use It Again! observe et analyse depuis plusieurs jours les différents modèles météo pour permettre à l’équipage de le franchir dans les meilleures conditions. Et pour l’heure, le moins que l’on puisse dire, c’est que cela s’annonce compliqué. À suivre…

     

     

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  14. À une semaine du Cap Horn

    À 18h00 ce samedi, le trimaran Use It Again! poursuit sa descente le long des côtes brésiliennes à environ 1900 milles du Cap Horn. Le vent revient enfin et devrait forcir encore dans les heures à venir.

    « On glisse bien et ça devrait plus s’arrêter pour un petit moment ! Il parait que c’est bientôt la réouverture des boîtes de nuit et bien moi, je m’entraine à la barre en faisant des surfs à plus de 20 nœuds avec de la musique à fond. Quel bonheur ! » vient d’envoyer Romain à son équipe. « On a un oeil sur le Cap Horn mais il va se passer mille choses d’ici là. »

     
     18ème jour de course – 5666 milles parcourus – distance restante : 16 848 milles 

     

     

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